Matériel :
- une cinquantaine de petits cubes en bois / pièces en plastique / whatever pour compter les points
- des cartes avec un mot ; chaque mot a un certain poids (syllabes en japonais) ; il est spécifié si la carte est un kigo (mot de saison), un kireji (mot de césure), un verbe, ou encore si le mot ne peut pas figurer en début ou en fin de vers ; sur le dos de la carte est indiquée la catégorie du mot (grammaire, humains, nature, climat)
exemples de cartes :
kigo faible d'automne de poids 2
kigo fort d'hiver de poids 2, toujours précédé
mot grammatical de poids 1, toujours suivi
Disposition :
- chaque joueur a 6 cartes en main
- 2 ou 3 pioches => pour pouvoir choisir en fonction de la catégorie du mot (indiquée au dos de la carte)
- une défausse (poubelle)
- au milieu de la table, il y aura le haïku en construction, disposé en 3 lignes (vers) de respectivement environ 5, environ 7, environ 5 syllabes
But :
Gagner le plus de points !
On gagne des points en plaçant (à la fin du haïku en construction) un mot (carte) d'autant de syllabes. On ne peut pas poser une carte si...
- Cela n'est pas conforme à la grammaire
- Cela fait déborder le vers (minimum 4, maximum 6 syllabes pour le premier vers et le dernier ; minimum 6, maximum 8 syllabes pour le vers central)
- Le mot est un kigo (mot de saison) et qu'un kigo d'une autre saison a déjà été posé
- Le mot est un kireji et qu'un kireji a déjà été posé
- Le mot n'a pas le droit d'être posé en début de vers (précisé sur la carte)
- Le mot n'a pas le droit d'être posé en fin de vers (précisé sur la carte)
À la fin de la partie, malus de 1 point pour chaque joueur (s'il a encore des points à perdre) si...
- Le premier vers ne fait pas exactement 5 syllabes
- Le vers central ne fait pas exactement 7 syllabes
- Le dernier vers ne fait pas exactement 5 syllabes
- La totalité du haïku ne fait pas exactement 17 syllabes
- Il n'y a aucun kigo (mot de saison)
- Il n'y a aucun kireji (mot de césure)
- Il n'y a aucun verbe
- Il y a une métaphore ou chose impossible (exemple : "fleur de lune")
Déroulement d'un tour :
Le joueur qui ressemble le plus à un ermite commence.
Les joueurs jouent chacun leur tour dans le sens horaire.
On peut poser 1 à 2 cartes :
- à la fin du haïku en construction
- ou jeter dans la défausse, face visible
Puis on reprend dans les pioches / la défausse, autant de cartes que dépensées.
À la fin de son tour, on a donc toujours 6 cartes.
La partie est terminée quand :
- les 3 pioches sont vides
OU BIEN QUE
- le haïku est complet, c'est-à-dire que son troisième vers comporte entre 4 et 6 syllabes et qu'il est grammaticalement correct.
Précisions :
Les kigo (mots de saison) sont associés à une saison.
Un kigo peut être fort ou faible.
Deux kigo forts ne peuvent pas cohabiter, à moins d'être de la même saison.
Un kigo fort peut cohabiter avec un kigo faible, même s'ils ne sont pas de la même saison.
Deux kigo faibles peuvent cohabiter, même s'ils ne sont pas de la même saison, mais attention : si, à la fin de la partie, le haïku comporte des kigo faibles de saisons différentes, sans aucun kigo fort, on considère que la saison n'est pas bien marquée, et il y a malus.