Le philosophe Pyrrhon niait qu'une chose fût bonne ou mauvaise, vraie ou fausse en soi. Il doutait de l'existence de toute chose, disait que nos actions étaient dictées par les habitudes et les conventions et n'admettait pas qu'une chose soit, en elle-même, plutôt ceci que cela. Son attitude semblait ainsi résignée et pessimiste ; il répétait souvent le vers d'Homère : « Les hommes sont semblables aux feuilles des arbres. »
Les choses bonnes ou mauvaises, il a raison, c'est une façon de penser binaire très simpliste. Il faut complètement dépasser ça sinon on devient un fasciste.
Les choses vraies ou fausses, en effet on ne peut être sûr de rien (ou presque) à 100%. Tout n'est que probabilités, et informations partielles. Il faut accepter ça, sinon on devient une grande gueule.
Et que les actions soient dictées par les conventions sociales etc., oui, ça rejoint le déterminisme. Cela dit, le déterminisme social ne fige pas tout. Il y a une part de liberté, bien que ce soit en fait un déterminisme mécanique (chimique, électrique, hormonal, neuronal) du cerveau.
Ca m'avait travaillé le déterminisme, après j'ai eu cette réflexion libératrice :
Le déterminisme ça revient juste à dire que tout à une cause.
Faut pas que ça nous rende apathique en pensant "rien de ce que je fais n'a de sens" car on fait *nous même* partie de ce système de causes et de conséquences.
Par notre action on évolue. Que notre action ait elle même une cause, soit basée sur quelque chose, c'est normal et heureusement.
C'est l'inverse qui serait terrible lol :
"Mesdames messieurs bonjours, des chercheurs on découvert que chaque décision que vous prenez est totalement due au hasard, pas du tout lié à votre vécu, vos réflexions, vos expériences".
Les plombiers pourraient alors être recrutés comme informaticiens et les traders comme paysagistes, ben oui osef des connaissances qu'ont les gens pour prendre des décisions correctes dans leur métier si tout est dû au hasard
Est-ce que le déterminisme efface la responsabilité des individus ? D'une certaine façon oui, mais d'un autre côté peu importe.
Efface la responsabilité :
Par exemple, un serpent venimeux est venimeux à cause d'une succession de causes. C'est pas objectivement "bien" ou "mal". C'est juste le fait. Néanmoins peu importe : j'aimerais pas l'avoir dans ma maison.
Autre exemple un voleur. Il est voleur a cause d'une succession de cause. C'est pas objectivement "bien" ou "mal". C'est juste le fait. Néanmoins peu importe : j'aimerais pas l'avoir dans ma maison.
N'efface pas la responsabilité :
L'individu qui vole s'est construit selon son physique, ses souvenirs, ses réactions émotionnelles/inconscientes etc. C'est un agrégat qui prend la décision de voler. Bien sûr que cette décision nait d'une série de causes précédentes.
Si Bob le Boxeur décide de me péter la gueule tous les jours quand je vais au boulot, c'est la volonté de Bob, à cause d'une série de causes. On peut influencer cette volonté par la parole, l'éducation, la peur du gendarme etc.