Je n'ai rien d'autre à ajouter, votre honneur.Ce qui me liasse deux hypothèses :
- Soit tu es dyslexique
Topic poésie
Re: Topic poésie
Re: Topic poésie
Moi ? Diclxeyque ? M'inbrote coi.
- Roi of the Suisse
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Re: Topic poésie
二時間の
雨中渋滞
工事より
(ni ji kan' no
uchû jûtai
kôji yori)
Deux heures
d'embouteillages sous la pluie
à cause des travaux ~
雨中渋滞
工事より
(ni ji kan' no
uchû jûtai
kôji yori)
Deux heures
d'embouteillages sous la pluie
à cause des travaux ~
Re: Topic poésie
Très dépaysant.
Re: Topic poésie
Moi aussi je peux faire des haiku à ce compte-là !
Il suffit d'écrire une phrase du quotidien et de la mettre en italique, c'est ça ?
Une drôle d'odeur
Un enfant qui fuit en riant
Il faudra pourtant bien changer la couche.
Il suffit d'écrire une phrase du quotidien et de la mettre en italique, c'est ça ?
Une drôle d'odeur
Un enfant qui fuit en riant
Il faudra pourtant bien changer la couche.
Re: Topic poésie
J'aime comment le terme "fuit" peut avoir trois sens ici. xD
- Roi of the Suisse
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Re: Topic poésie
Il ne faut pas dénigrer le quotidien !
Dans la poésie occidentale, on est souvent dans le lyrisme, on parle de grandes choses, et on en parle grandement. Le haïku au contraire met l'emphase sur les petites choses, et considère que l'émotion est dans ces petites choses. Le général est à la cime du particulier.
La haïku résonne dans le cœur des gens parce qu'il désigne des choses que tous ont vécu. Il fait appel au souvenir. C'est une communion.
Dire que les petites choses ont moins de valeur que les grandes choses est typiquement occidental. Et c'est dommage parce que c'est probablement se couper de la moitié de la poésie.
Le haïku, dans son formalisme habituel, doit faire référence à une saison, un phénomène climatique, de façon explicite ou indirecte.
Il est fortement recommandé aussi de présenter une césure. Celle-ci sépare deux évènements dont on doit questionner la relation.
Et bien évidemment utiliser la métrique 5-7-5 syllabes.
Si on a tout ça, on a un haïku parfait. Il y a évidemment dans la littérature classique des exceptions.
J'ai la croyance que le haïku n'existe qu'en langue japonaise, pas seulement parce que le français n'a pas de mot de césure, mais parce que la taille des mots n'est pas la même selon les langues (un haïku allemand ne raconterait quasiment rien, à cause de la longueur des mots allemands) et la grammaire. Le japonais est une langue agglutinante, pas le français, qui emploie des prépositions et conjonctions à tour de bras. La métrique du haïku a été choisie en fonction de la taille des mots en japonais et des spécificités de la grammaire japonaise. Peut-être qu'en allemand il faudrait du 11-13-11 au lieu du 5-7-5. Et en français, combien ?
Comment savoir si on a mis trop ou pas assez de contenu à cause de sa langue ? Je crois que le meilleur moyen est de l'écrire en japonais, puis de le traduire.
Dans ton exemple, il y a beaucoup de redondance, le même sujet est abordé plusieurs fois, avec des mots différents. Je pense qu'on n'aurait pas la place de raconter tout ça dans un haïku en japonais. C'est un exercice proche de l'oulipo. La contrainte métrique est en réalité extrêmement forte. Il faudrait faire du tri pour vraiment obtenir un haïku.
Ton histoire de caca pourrait très bien être un haïku, avec une césure et puis un truc du genre "pluie d'automne"
Bashô a dit qu'un haïku sur 200 pouvait parler de pipi/caca/fesse. Si on en écrit davantage ou moins, c'est qu'on donne une importance toute particulière au pipi/caca/fesse.
Le premier haïku qu'on écrit parle toujours de pipi/caca/fesse. On l'écrit pour se moquer du haïku. Mais le pipi/caca/fesse devient pur et sincère lorsqu'on le met au même rang que la feuille d'automne ou l'escargot qui escalade une clôture, sans arrière pensée aucune.
Dans la poésie occidentale, on est souvent dans le lyrisme, on parle de grandes choses, et on en parle grandement. Le haïku au contraire met l'emphase sur les petites choses, et considère que l'émotion est dans ces petites choses. Le général est à la cime du particulier.
La haïku résonne dans le cœur des gens parce qu'il désigne des choses que tous ont vécu. Il fait appel au souvenir. C'est une communion.
Dire que les petites choses ont moins de valeur que les grandes choses est typiquement occidental. Et c'est dommage parce que c'est probablement se couper de la moitié de la poésie.
Le haïku, dans son formalisme habituel, doit faire référence à une saison, un phénomène climatique, de façon explicite ou indirecte.
Il est fortement recommandé aussi de présenter une césure. Celle-ci sépare deux évènements dont on doit questionner la relation.
Et bien évidemment utiliser la métrique 5-7-5 syllabes.
Si on a tout ça, on a un haïku parfait. Il y a évidemment dans la littérature classique des exceptions.
J'ai la croyance que le haïku n'existe qu'en langue japonaise, pas seulement parce que le français n'a pas de mot de césure, mais parce que la taille des mots n'est pas la même selon les langues (un haïku allemand ne raconterait quasiment rien, à cause de la longueur des mots allemands) et la grammaire. Le japonais est une langue agglutinante, pas le français, qui emploie des prépositions et conjonctions à tour de bras. La métrique du haïku a été choisie en fonction de la taille des mots en japonais et des spécificités de la grammaire japonaise. Peut-être qu'en allemand il faudrait du 11-13-11 au lieu du 5-7-5. Et en français, combien ?
Comment savoir si on a mis trop ou pas assez de contenu à cause de sa langue ? Je crois que le meilleur moyen est de l'écrire en japonais, puis de le traduire.
Dans ton exemple, il y a beaucoup de redondance, le même sujet est abordé plusieurs fois, avec des mots différents. Je pense qu'on n'aurait pas la place de raconter tout ça dans un haïku en japonais. C'est un exercice proche de l'oulipo. La contrainte métrique est en réalité extrêmement forte. Il faudrait faire du tri pour vraiment obtenir un haïku.
Ton histoire de caca pourrait très bien être un haïku, avec une césure et puis un truc du genre "pluie d'automne"
Bashô a dit qu'un haïku sur 200 pouvait parler de pipi/caca/fesse. Si on en écrit davantage ou moins, c'est qu'on donne une importance toute particulière au pipi/caca/fesse.
Le premier haïku qu'on écrit parle toujours de pipi/caca/fesse. On l'écrit pour se moquer du haïku. Mais le pipi/caca/fesse devient pur et sincère lorsqu'on le met au même rang que la feuille d'automne ou l'escargot qui escalade une clôture, sans arrière pensée aucune.
Re: Topic poésie
Je trollais !
Non en vrai j'adore les haïkus. C'est ton dernier qui m'a donné envie de te titiller
Par contre, on perd toute la saveur une fois traduit en français, du coup ? Je vais pas me mettre au japonais juste pour lire des haïkus.
Non en vrai j'adore les haïkus. C'est ton dernier qui m'a donné envie de te titiller
Par contre, on perd toute la saveur une fois traduit en français, du coup ? Je vais pas me mettre au japonais juste pour lire des haïkus.
Re: Topic poésie
On fera l'impasse sur la rencontre de scouts qui portent des papes en carton.parce qu'il désigne des choses que tous ont vécu.